Lierre (Botanique urbaine)
Le lierre est un agresseur. On le voit parfois sur des arbres morts, les branches sont enveloppées par un amas de végétation dense et compact. Il est responsable de la mort de l'arbre et de l'effondrement du mur. Il est efficace pour le camouflage. On néglige souvent son action, il se cache et se développe dans des recoins. Quand on le perçoit, il se trouve déjà partout sur le mur. Caché par l’important feuillage, on découvre le réseau composé de lignes entremêlées révélant un parcours labyrinthique. Par rapport aux autres plantes, le lierre est assez différent. Il possède un caractère double: alors qu’il nous semble être un végétale fragile, il a cette capacité à se tresser en tournant avec ses petits pieds. Il me donne l’impression de piller, de dérober les autres plantes à la manière des hommes.
Je joue avec la ligne dans mon dessin. Il s’agit d'une ligne continue dont on ne voit pas le début ni la fin, sans couleurs, la ligne se tresse. Elle peut définir et limiter les deux pôles. L’action de dessiner n'est pas une construction musculaire simple mais celle d'un lien, celui qui est entre les mains et les lignes, les lignes et la mémoire de la feuille. Je transfère mon souvenir de la feuille sur le papier. D'une certaine manière les dessins sont le reflet direct des images créées dans mon esprit, les lignes découlent littéralement de mes doigts. C’est un questionnement sur l’errance et la déambulation dans l’enchevêtrement.
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